Malgré la fin de la politique de l’enfant unique, Pékin s’attend à ce que sa population baisse en trois ans. En cause, le coût de la vie trop chère pour les Chinois, qui préfèrent avoir peu ou prou d’enfants.
Baisse de la natalité mais hausse du vieillissement
Depuis 2019, la Chine connaît la plus faible croissance démographique de son histoire. “Le taux de croissance de la population a considérablement ralenti. Il entrera dans une phase de croissance négative au cours du 14e Plan quinquennal (2021-2025)”, avait détaillé hier le dernier rapport du ministère chinois de la Santé. “Notre politique en matière d’aide aux naissances est imparfaite, il y a un grand écart par rapport à la situation du développement démographique et les attentes de la population”, précise-t-on dans le rapport. En 2021, 10,62 millions de naissances ont été enregistrées contre 10,1 millions de décès.
Des aides financières trop peu nombreuses
Depuis 2016, les couples chinois sont autorisés à avoir deux enfants, puis trois depuis l’année dernière, en vain. Les coûts des logements et de l’éducation sont si importants que très peu de Chinois se sont risqués à élever plus d’un enfant. A la publication du rapport, plusieurs villes ont proposé des prêts plus importants aux familles de trois enfants pour acheter un logement, ainsi que mis en place des politiques de soutien pour les ménages. Reste à savoir si cela suffira pour provoquer un boom des naissances.
Maud Baheng Daizey
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