Mobilisée contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale du Covid-19 pour les soignants, la Guadeloupe fait face à son 15e jour de grève générale. Les déplacements sont rendus impossibles par les barrages routiers des différentes organisations citoyennes et syndicales. Chaque nuit est le sujet de violences entre bandes et policiers, des tirs à balles réelles sont recensés et la nuit dernière un civil a été touché au dessus du genou.
Une crise sociale et sanitaire
Le faible taux de vaccination de la Guadeloupe (42,6%) inquiète le gouvernement et est au coeur des débats. Même si la grève est partie de l’obligation vaccinale des personnels de santé et des pompiers, d’autres motivations ont rapidement vu le jour. Avec un taux de chômage de 17% chez les actifs de l’île, et un appauvrissement général suite à la crise sanitaire, la situation devient de plus en plus conflictuelle.
« Nous voyons que beaucoup sont accompagnés, sont aidés, au niveau de l'Hexagone et la Guadeloupe, la Martinique, les Antilles même, ne sont pas prises en compte. Ce qui est important aujourd'hui pour nous, c'est que l'Etat puisse entendre les doléances des Guadeloupéens de manière à ce qu'on puisse travailler ensemble, et surtout simplifier les procédures »
Une situation à laquelle l’État a répondu en envoyant le GIGN et le raid pour pallier aux violences survenant chaque nuit.« Il faut que l’ordre public soit maintenu » a soutenu Emmanuel Macron le 22 novembre. L'intervention des forces de l'ordre a donné à plusieurs interpellations et l'empêchement de délits comme des cambriolages et des pillages de commerces. La Guadeloupe réclame depuis l’interruption de l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers, une augmentation des salaires et des minima sociaux, parmi les revendications adressées au Président de la République.
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