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Les violences conjugales ont augmenté de 10% en 2020

Selon le ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre françaises ont signalé quelque 159 400 cas de violences conjugales en 2020. Par rapport à 2019, l’ensemble des cas recensés a augmenté de 10 %. Par ailleurs, 87 % des victimes de ces violences sont des femmes, une proportion stable d’année en année, estiment les services du ministère. En revanche, les décès liés aux violences conjugales, dans la plupart des cas, refluent. En 2020, 102 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex, contre 146 victimes en 2019. Comme en 2019, les victimes ont majoritairement subi des violences physiques volontaires ayant entraîné ou non une incapacité totale de travail. Quelque 5 500 personnes (soit 3 % des victimes), des femmes à une écrasante majorité (5 400), ont porté plainte pour viol ou agression sexuelle par leur conjoint. Les violences conjugales ont augmenté de 10 % lors du premier confinement par rapport à la même période en 2019. Ces violences ont baissé de 13 % sur la période du deuxième confinement, “même si ces chiffres ne sont pas définitifs”, souligne le ministère, “puisqu’ils ne comptabilisent que les faits commis pendant les confinements qui ont été portés à la connaissance de la police et la gendarmerie au plus tard début janvier 2021”.

L’Aveyron est le département qui présente le plus faible nombre de victimes enregistrées par habitante (2,7 femmes victimes âgées de 20 ans ou plus pour 1 000 habitantes de mêmes sexe et âge). À l’inverse, la Seine-Saint-Denis et la Guyane sont les deux départements de France les plus touchés. Selon les enquêtes de victimation Cadre de vie et sécurité, réalisées par l’Insee pour compléter les données brutes des plaintes enregistrées, 295 000 personnes, dont 213 000 femmes, déclarent en moyenne avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint entre 2011 et 2018. “Les violences conjugales sont peu fréquemment suivies de plaintes, en particulier lorsqu’il s’agit d’agressions à caractère sexuel”, souligne le ministère de l’Intérieur pour expliquer l’écart entre les chiffres de l’enquête de victimation et le nombre de plaintes enregistrées. Selon l’enquête CVS, seules 27 % des victimes se sont déplacées au commissariat ou à la gendarmerie, 18 % ont déposé une plainte et 7 % une main courante ou un procès-verbal de renseignement judiciaire (PVRJ) chaque année en moyenne entre 2011 et 2018.

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