Chahinez a été assassinée par son mari mardi 4 mai à Mérignac, après que ce dernier lui ait tiré au fusil dans les jambes. Il l’a ensuite immolé par le feu avant d’incendier sa maison. Il avait été interpellé par la police le même jour, portant une ceinture de cartouches et un pistolet à gaz. Il était connu des services de police et déjà condamné pour violences conjugales, dont 18 mois de prison (9 avec sursis) pour avoir étranglé Chahinez en juin 2020. Elle dormait parfois chez des amis du quartier, pour se “protéger.”
Toute la communauté de Mérignac avait rendu hommage à Chahinez, mère de trois enfants, tandis qu’une mission d’inspection avait été lancée par le gouvernement. Mounir B. a été mis en examen pour “homicide volontaire sur conjoint.” Quant au rapport, il a été lancé pour analyser les conditions de remise en liberté et le suivi du mari, Mounir. Il a mis en lumière une “série de défaillances” dans le suivi de l’homme. En effet, il n’avait pas eu l’obligation de porter un bracelet anti-rapprochement, et était recherché par la police. Ces erreurs peuvent “être reprochées à différents acteurs dans la communication et la coordination entre les services.”
Maud Baheng Daizey
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