
Le match d’inauguration de la Coupe du monde de football 2022 approche. La 22ᵉ édition se déroulera au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022. Face aux scandales à répétition, le boycott prend de l’ampleur. Parmi les fans et les médias, les voix s’élèvent pour ne pas se rendre sur place et ne pas suivre les retransmissions des matchs. Au cœur des débats, des préoccupations environnementales et le respect des droits humains.
Selon un sondage réalisé par Opinionway du 2 au 7 septembre sur un panel de 1042 personnes, 38 % des interrogés suivront certainement les matchs, tandis que 53 % certainement pas ou probablement pas. Le ton est donné.
À l’approche de ce Mondial, les polémiques sont nombreuses :
- 6 500 morts lors de la construction des stades,
- les preuves de corruption lors de l’attribution en 2010,
- Des stades climatisés à ciel ouvert en plein désert,
- 160 avions par jour pour transporter les fans.
Le 9 septembre dernier, un match servant de test opposait les équipes Al Hilal (Égypte) et Zamalek (Arabie Saoudite) s’est joué au sein du stade Lusail, qui accueillera la finale. Les dysfonctionnements ont été nombreux : absence d’eau potable, problèmes liés à la climatisation. Si bien que des supporters présents ont quitté le stade à la mi-temps.
Ces villes françaises qui appellent au boycott.
Des grandes villes françaises comme Lille, Reims, Strasbourg, Marseille et Bordeaux pourraient interdire les fans zones et les retransmissions sur écrans géants en plein air. « Qui plus est pour l’un des événements les plus controversés de l’histoire du sport. C’est un constat que personne ne peut plus discuter aujourd’hui », se justifie le maire de Reims. Les réponses de Paris, Montpellier et Toulouse sont encore attendues. À leur manière, ils entendent ainsi dénoncer l’aberration écologique d’un tel événement, à l’heure de la sobriété énergétique réclamée par le gouvernement.
La mauvaise foi comme seule excuse.
Les exemples de mauvaise foi sont légion. Ils servent à se cacher derrière de fausses excuses pour justifier la tenue de cette coupe du monde, et donc tenter de dissuader les appels au boycott. L’une d’entre elles nous vient de Noël Le Graët (président de la Fédération Française de Football), pour qui il est trop tard pour se plaindre. Or, c’est oublier le travail des journalistes (Envoyé Spécial, France Football) qui ont enquêtés et alertés dès 2013 sur les conditions d’attribution, la corruption et les morts parmi les ouvriers. De plus, en 2010, il y avait déjà eu 4 rapports du GIEC publiés, les scientifiques informaient depuis de nombreuses années déjà sur les conséquences à venir du réchauffement climatique. On peut laisser chacun décider pour lui-même, par contre, personne ne peut dire qu'il ne savait pas.
Commentaires