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Soupçons de crimes contre l’Humanité au Venezuela selon l’ONU

Le gouvernement et les services de renseignements vénézuéliens commettent des crimes contre l’Humanité pour faire taire l’opposition, selon un rapport de la mission d’enquête indépendante de l’ONU sur le Venezuela. Les exactions auraient commencé en 2014, où une grave crise alimentaire et économique a ravagé le pays.

Le président Nicolas Maduro directement responsable

“Nos enquêtes et analyses montrent que l'État vénézuélien s'appuie sur les services de renseignement et ses agents pour réprimer la dissidence dans le pays. Ce faisant, des crimes graves et des violations des droits humains sont commis, notamment des actes de torture et des violences sexuelles”, accable le rapport édifiant de la mission d’enquête, dirigée par Marta Valinas. Elle évoque “un plan orchestré par le président Nicolás Maduro et d'autres hauts responsables pour supprimer l'opposition au gouvernement” et un pays “qui reste confronté à une profonde crise des droits humains.” Plus de 120 victimes “soumises à la torture, à des violences sexuelles et/ou à d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants” ont été recensées. “La torture a été pratiquée dans le quartier général du contre-espionnage militaire de Boleita à Caracas et dans un réseau de centres de détention clandestins à travers le pays. Des politiciens de l'opposition, des journalistes, des manifestants et des défenseurs des droits humains” sont comptés parmi les victimes.

Une population au bord de la guerre civile

Des violences physiques mais aussi sexuelles ont été et sont toujours perpétrées par le contre-espionnage (GDCIM) et le service de renseignement national (SEBIN). “Les violations des droits de l'homme par les services de renseignement de l'État, orchestrées au plus haut niveau politique, se sont déroulées dans un climat d'impunité presque totale”, souligne le rapport. Les violences gouvernementales ne sont pas les seules à terroriser la population, les civils s’adonnant au kidnapping, aux meurtres, à l’extorsion et aux braquages dans les localités les plus riches du pays. “La situation dans l'État de Bolívar et dans d'autres zones minières est profondément troublante. Les populations locales, y compris les peuples autochtones, sont prises dans la violente bataille entre l'État et les groupes criminels armés pour le contrôle de l'or. Notre rapport souligne la nécessité d'une enquête plus approfondie sur cette région qui est, paradoxalement, une zone presque oubliée du pays qui génère en même temps de grandes quantités de richesses licites et illicites à partir de minerais”, peut-on lire dans les conclusions de la mission d’enquête.

Maud Baheng Daizey

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