"J’ai l’impression d’être passée à côté du pire". Louise a la certitude d'avoir été droguée contre son gré pendant qu'elle était à la Salamandre, une boite de nuit du côté de Strasbourg. Le lendemain matin, elle se réveille sans souvenir. Un black out total de plusieurs heures.
Louise, droguée à son insu
Le GHB est-il "le nouveau fléau des soirées strasbourgeoise ? C'est en tout ce cas ce qui se raconte. Pour rappel, la personne qui ingère le GHB, ou un dérivé, sombre le plus souvent dans un état quasi hypnotique et ne se réveille que plusieurs heures plus tard sans se souvenir de ce qui s'est passé à l'exception de quelques "flashs". Et ce sont exactement les symptômes que Louise nous décrit. Après une soirée normale, à danser et à s'amuser avec ses amis, la jeune femme se sent mal tout d'un coup. Impossible de tenir debout, impossible de tenir des propos cohérents. Alors que tout se passait bien, elle a bien été la victime d'une personne malveillante.
Je suis certaine d'avoir été droguée à mon insu. Je n'arrivais plus à contrôler mon corps. J'ai commencé à avoir les yeux livides (c'est ce que mes amis m'ont dit). Je n'arrivais plus à me déplacer. Ce sont des choses qui ne m'arrivent jamais quand j'ai bu. J'ai déjà pris des cuites, j'arrivais toujours à marcher, à rester consciente. Puis de toute façon, je n'ai bu que deux verres à ce moment-là
Heureusement, et il faut préciser que ça n'arrive pas toujours, les réflexes des amis de Louise ont été les bons :"Ma copine est restée avec moi tout le temps". C'est peut-être et même sûrement le geste de sa copine, qui a pu la sauver d'une possible agression. Finalement, la jeune femme a pu regagner la maison de son amie, en sécurité. Le lendemain, Louise avait honte. Honte d'avoir été piégée. Elle n'a donc pas pu faire de prise de sang pour plusieurs raisons. Et sans preuve, la police ne pouvait pas prendre sa plainte. Un signalement a été fait, mais est-ce ça bougera ? Rien est moins sûr.
Une peine de prison pour les agresseurs
Impossible de savoir pourquoi Louise a eu du GHB dans son verre. Était-ce dans le but de l’agresser sexuellement ? Ou bien juste pour observer son comportement sous drogue ? Quoi qu’il en soit un événement de la sorte traumatise. D'ailleurs, d'autres personnes interrogées par la victime, ont vécu des expériences similaires à Strasbourg. Est-ce un fléau qui est en train de grandir dans la capitale européenne ? Il faut rappeler que droguer quelqu'un avec du GHB (ou tout autre drogue) est passible de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Si les faits sont commis sur un enfant de moins de 15 ans ou sur une personne vulnérable, la peine peut monter à 7 ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende. Aujourd'hui, nous voulons faire bouger les choses, pour que Louise et d'autres jeunes femmes ne puissent plus jamais vivre un pareil calvaire.
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