Selon les annonces de la collectivité dirigée par Martine Vassal (LR), par un communiqué publié vendredi 1er octobre, un protocole de sortie de grève a été signé avec le syndicat majoritaire des éboueurs de la métropole d'Aix-Marseille-Provence, Force ouvrière. Cet accord intervient après une semaine compliquée pour les Marseillais qui ont vu leurs déchets s’accumuler dans les rues. “La Métropole Aix-Marseille-Provence se félicite d’avoir pu trouver un accord visant à l’application de la loi sur le temps de travail dans la fonction publique”, a annoncé la collectivité dans un communiqué. La grève a été déclenchée par la volonté de la métropole d’appliquer la loi de transformation de la fonction publique de 2019, qui impose l’application des 35 heures au 1er janvier 2022, soit 1 607 heures de travail par an pour tous les fonctionnaires tout en émettant la possibilité de négocier des aménagements. Ainsi, elle avait initialement proposé une réduction horaire de 5%, soit 1530 heures par an, mais la CGT réclamait de son côté une baisse de 20%, soit 1286 heures par an.
Certains des éboueurs de la cité phocéenne s'étaient mis en grève dès jeudi dernier à l’appel de la CGT. Pour y répondre, la métropole assure aujourd’hui avoir pris en charge la pénibilité du travail des éboueurs dans cet accord, avec une décote de 9,5 % (1455 heures/an) du temps de travail par rapport aux 1 607 heures légales pour un 35 heures. “La métropole souhaite une reprise de la collecte dans les prochaines heures sur l’ensemble des communes. La remise en état des rues se fera progressivement, avec un retour à la normale prévu sous une semaine dans les quartiers les plus impactés”, a déclaré la collectivité dans le communiqué. De son côté, la CGT a déploré le fait “d’avoir été écartée des négociations, ce qui est illégal”, dans un communiqué. Selon Roland Mouren, vice-président à la métropole qui cite un rapport de la chambre régionale des comptes à paraître, un éboueur de la métropole travaillerait actuellement entre 3h et 3h30 par jour sur six jours.
Commentaires