Le Français, père de deux enfants enlevés par leur mère Japonaise, interrompt sa grève de la faim pour subir une opération chirurgicale sur son doigt. Il avait entamé sa grève de la faim il y a 21 jours à Tokyo, devant une gare non loin du stade olympique, pour protester contre l’enlèvement de ses enfants survenu en 2018. Il tenait à “sensibiliser les autorités françaises” et pousser le Japon à respecter ses engagements sur les droits de l’enfant. En effet, la notion juridique de garde partagée n’existe pas sur l’archipel, où les enlèvements d’enfants par les parents sont récurrents après un divorce. Cela a été le cas pour Vincent Fichot, qui attendait la visite aux Jeux d’Emmanuel Macron pour obtenir un geste, en vain.
L’ambassadeur de France au Japon, Philippe Séton, compatit avec le père de famille. “C'est une préoccupation qui est partagée par l'ensemble des ambassadeurs qui ont des ressortissants dans des situations semblables”, a-t-il expliqué. “Mais quelles que soient les circonstances dramatiques et douloureuses dans lesquelles se trouve M. Fichot notamment, nous ne voulons pas interférer dans un débat qui doit être un débat japonais”, affirme-t-il. En 2019, Vincent Fichot et 9 autres parents dans une situation similaire, ont porté plainte contre le Japon auprès du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU. Il envisage également de porter plainte contre la France pour avoir manqué à son obligation de protéger ses ressortissants.
Maud Baheng Daizey
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