On a vécu de bien meilleures soirées à Saint-Denis et cela faisait bien longtemps que les Bleus n’avaient plus subi deux défaites d'affilée dans l’antre qui est la leur depuis janvier 1998.
D'abord face au Danemark le 3 juin dernier, avec cette ouverture du score Messiesque de Karim Benzema a laquelle lui avait répondu Andreas Cornelius d’un doublé clinique. Ensuite, en Croatie et en Autriche où Adrien Rabiot et Kylian Mbappé ont sauvé les meubles, arrachant le nul à chaque fois (1-1). Il parait que les Bleus sont plus à l'aise dans le jeu direct ? Encore faut t’il être efficace dans les deux surfaces…
Et Dalic prit Deschamps à son propre jeu...
Ils le savaient les Croates : en venant à Paris, il faut savoir subir. En 24 ans, ils ont pris quelques valises… Le vent a enfin tourné ce lundi soir. Les spécialistes soulignaient au mondial russe avant la finale de Moscou en juillet 2018 que face à ces Bleus-là, il ne valait mieux pas prendre le premier but. Eh bien cette fois, les coéquipiers de Luka Modric ont savamment joué le coup. En obtenant un penalty dès la 4e minute, les protégés de Zlatko Dalic ont pu poser la première pierre de leur succès. En patron, le milieu du Real Madrid a tout orchestré, à 36 printemps, devant des tricolores qui n’ont jamais su le contenir. Les Bleus ont poussé - maladroitement - alors que la sélection à damiers a eu les meilleures situations et qu’il a fallu compter sur un excellent Maignan pour éviter la catastrophe (72’, 88’).
Défense à trois, vrai débat ou faux problème ?
C'est l’une des grandes questions qui taraude bon nombre de journalistes. À combien jouer au niveau du socle d’une équipe dans le football moderne ?
Le dernier Euro a montré que cette idée n'avait pas réellement de sens quand on en a vu l’issue face aux Suisses…
Les schémas hybrides étant à la mode avec le jeu des fameux pistons, on rappelle tout de même que l'équipe qui a soulevé la Coupe du Monde se tenait avec une charnière centrale à deux éléments et qu'à l'époque, personne n’avait osé enquiquiner DD pour rajouter un central.
Mais c’était, il est vrai, l’époque où Samuel Umtiti tenait encore sur ses genoux et où Raphael Varane était un rempart infranchissable… Un autre monde.
Griezmann, la grise mine
Remplaçant au coup d’envoi et assez quelconque a son entrée, nous ne retrouvons pas le “Grizou” qui a tant fait chavirer la France en Russie il y a quatre ans. Son passage au Barça l'a t-il fait redevenir un joueur lambda ? La question se pose et son retour à l'Atletico Madrid auprès de son mentor Diego Simeone n’a pas rassuré grand monde.
Des absences remarquées
Si on s’attarde sur les choix de Deschamps, l'idée est de relever les prestations peut être légèrement tendres de joueurs comme Bouba Kamara ou Matteo Guendouzi dont l'expérience du haut niveau en club se limite à l'Europa League, de même pour William Saliba, qui risque bien de retrouver ladite compétition en septembre prochain avec Arsenal.
On a ainsi pu remarquer l’absence au milieu de Paul Pogba (toujours en convalescence) ainsi que celle de Kanté (qui s’ajoute aux onze forfaits de la liste). Si on pense à la non-sélection de Olivier Giroud, c’est donc la colonne vertébrale de l’équipe type de “DD” qui se met à sérieusement vaciller.
Et ces Bleus-là ont à présent cinq mois pour se remettre en condition, car en novembre prochain, il faudra des têtes assez costaudes pour assumer le statut de champion du Monde en titre au Qatar.
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