Lamine Diack est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’âge de 88 ans, à Dakar, ville dont il a été maire de 1978 à 1980. L’information a été donnée par un membre de sa famille. Pour l’heure, les causes du décès n’ont pas été précisées. Il était rentré au Sénégal en mai après avoir été retenu en France pendant des années pour une affaire de corruption.
Lamine Diack a dirigé la Fédération internationale d’athlétisme entre 1999 et 2015. Il était retourné au Sénégal en mai, pour la première fois depuis sa mise en examen en 2015. Il avait été retenu en France pendant des années en raison d’une affaire de corruption présumée autour du dopage en Russie. En septembre 2020, il a été condamné par la justice française à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 500 000 euros d’amende pour corruption et abus de confiance. Lamine Diack avait fait appel à cette condamnation, mais la date d’un nouveau procès restait à fixer. Il avait été condamné le 16 septembre 2020 à Paris notamment pour avoir caché des cas de dopage en Russie ou retardé des sanctions contre des athlètes russes dopés en échange de financements et pour favoriser des négociations de sponsoring et de diffusion avec la Russie.
Sa mise en examen dans une autre affaire, encore non jugée, l’avait empêché de rentrer au Sénégal. Il s’était vu confisquer son passeport dans le cadre du contrôle judiciaire imposé par les juges. Dans ce second dossier, Lamine Diack avait été mis en examen depuis le 27 mars 2019, toujours pour corruption, dans le cadre des attributions des JO 2016 à Rio et 2020 à Tokyo, mais aussi dans les processus d’attribution des Mondiaux d’athlétisme de Pékin en 2015, puis des Mondiaux 2017 et 2019, pour lesquels le Qatar était candidat. La juge chargée des investigations avait, avant son retour au Sénégal en mai, levé son interdiction de quitter le territoire français contre le versement d’une caution de 500 000 euros correspondant à l’amende encourue, et à condition qu’il continue de répondre aux convocations judiciaires. Le club de football du Jaraaf de Dakar, dont il a été président entre 1970 et 2000, avait vendu une partie de son patrimoine foncier pour payer la caution.
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