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Analyse

L'été mouvementé de l'OM et le coup Sanchez

Commençons par le début. Chaque suiveur (même très occasionnel) sait, quand on parle de l’Olympique de Marseille, qu’il ne s’agit pas de n’importe quel club. Un environnement bien spécial, un encadrement familial, des supporters passionnés et une certaine fragilité chronique quand il s’agit d’évoquer le mot continuité. Quand, dans cette chronique, je parlais de la capacité d’un Andre Villas-Boas a mettre en lumière les failles du club, on doit se rappeler du départ précipité (mais réfléchi) d’un autre coach, l’argentin Marcelo Bielsa. Et bien il s’avère que Jorge Sampaoli a décidé de quitter la cité phocéenne peu ou prou dans le même genre : départ juste avant la préparation (alors qu’El Loco avait attendu la première journée) devant le refus des dirigeants d'accéder à ses requêtes, que Pablo Longoria expliquera par “un mauvais timing”, en conférence de presse.

 

Ribalta, le nouveau “directeur du football”

 

Javier Ribalta. Le nom ne parle peut-être pas à beaucoup de gens mais il a déjà un CV bien chargé. Quarante ans et plusieurs grands noms au compteur comme Manchester United, la Juventus Turin ou encore le Zenit Saint-Pétersbourg (moins ronflant, mais tout de même). Il est ce que l’on appelle dans le milieu : un scout. Aussi appelé recruteur. Si réussite il y a à l’OM cette saison avec ce mercato, les supporters devront penser à lui avant de scander le nom de leur joueur favori. En travaillant avec Longoria à la Juve, Ribalta a appris à connaître et apprécier les méthodes du président du club phocéen, ce qui rend logique leurs retrouvailles à Marseille. L’homme - méconnu du grand public - possède à son actif plusieurs “coups” déjà réalisés avec le club turinois : Daniel Alves et Sami Khedira notamment. Leur point commun ? Être arrivés libres, l’un du Paris SG, l’autre du Bayern Munich. Comme Alexis Sanchez il y a quelques jours, débarqué à Marignane en rockstar, en provenance de l’Inter Milan.

El Nino Maravilla

 

Pour les puristes, pas besoin de le présenter. Pour les autres, Alexis Sanchez est un joueur doté d’une intelligence de jeu exceptionnelle et surtout un profil qui se raréfie dans le football d’aujourd’hui. Au-delà du “gros coup” qu’il représente, qu’il soit marketing, sportif ou en terme d’exposition à l’étranger, c’est extraordinaire pour l’Olympique de Marseille et la Ligue 1 d’avoir réussi à attirer un tel joueur, même en fin de course. À 33 ans, Sanchez, dont l’aventure Intériste a fini en rupture de contrat malgré des statistiques loin d’être catastrophiques, mais barré par la concurrence (Romelu Lukaku et Lautaro Martinez lui étant préférés) l’international chilien avait le choix de la destination - Galatasaray lui ayant fait les yeux doux jusqu’à la dernière minute - mais voilà : il a choisi Marseille sur les conseils d’un de ses compatriotes et ancien joueur du club, Mauricio Isla. Qui a dit que l’OM n’était plus attractif ?

 

Tudor, arrivée contestée

 

Le départ de “Sampa”, pas forcément attendue par les fans, a d’abord suscité la surprise, puis l’agacement et enfin la lassitude de voir leur club favori retomber dans les travers du passé, jusqu’à la nomination de Igor Tudor, dont le profil et les méthodes de travail sont purement et simplement tout l’inverse de ce que proposait l’argentin. Acclimatation oblige, préparation rude et résultats insuffisants, la bordée de sifflets qui a accompagné la sortie du terrain des onze acteurs à l’issue du match perdu au Vélodrome contre le Milan AC (0-2) en disait long sur la côte de popularité de l’ancien technicien du Hellas Vérone.

 

Mots d’ordre : patience et travail

 

Alors que la prestation face aux rossoneri donnait lieu à une profonde inquiétude pour le début de saison, la réaction de l’ancien défenseur de la Juventus ne s’est pas faite attendre. Dimitri Payet (qui avait tenté d’apaiser les soi-disant tensions avec son nouvel entraîneur dans la semaine), a été mis sur le banc au profit du turc Cengiz Ünder pour animer le jeu offensif olympien. La suite a donné raison à Tudor : victoire 4-1 face à une équipe rémoise asphyxiée par le pressing opéré et finalement logiquement battue avec en prime, une première mi-temps très intéressante de l’ailier turc au poste de créateur. De quoi prolonger le séjour du capitaine de l’OM sur le banc ? Ou simplement histoire de transmettre un message ?

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Ne pas être ridicule en C1

 

Un mercato intéressant donc, pour un Olympique de Marseille qui veut surtout éviter de reproduire la fameuse série historique de treize défaites consécutives dans la reine des compétitions. On doit rappeler que les années post-qualification en C1 ne sont généralement pas une réussite. Comme la régularité fait défaut, le club a souvent eu tendance à s’enfoncer plutôt qu’à s’élever. On peut penser qu’avec Tudor, le retour du jeu direct et de la verticalité plutôt que la possession à outrance, les ciel et blanc nous offriront des résultats davantage à la hauteur de ce que l’OM a pu montrer dans son glorieux passé.

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