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Point de vue

Manchester City, roi du money-time

Les puristes devaient s’en douter. Le champion du money-time, depuis cette folle après-midi du 13 mai 2012, se nomme Manchester City. Terme qui devrait pourtant rester cher au voisin, rival et ennemi éternel de l’époque Sir Alex Ferguson chez les Red Devils, mais appartient maintenant depuis une décennie à des Citizens qui sont allés chercher une victoire pourtant jugée improbable jusqu’à l’orée du dernier quart d’heure, au vu de la bouillie footballistique proposée par les hommes de Josep Guardiola, laissant les Villans d’abord ouvrir le score par Matty Cash (37’) puis concédant le break sur un bijou de Phillipe Coutinho (69’). Et on y a cru à Anfield, à quelques encablures de là, où les Reds de Jurgen Klopp se sont aussi fait peur, surpris par un mouvement conclu dès la troisième minute par Pedro Neto (3’) glaçant l’arène Liverpuldienne.

Seulement voilà, ces Reds-là ont de la ressource et au vu du calendrier démentiel qui leur était imposé le mois dernier, les suiveurs de la Premier League étaient les premiers à prévoir la chute des coéquipiers de Sadio Mané bien avant ce dimanche. Ils se sont trompés, et moi aussi. Je les voyais effectivement lâcher le morceau plus tôt, bien plus tôt même. La surprise a été de taille. Tottenham a bien freiné leur élan voilà trois semaines (1-1), mais ça n’a pas suffi à entamer le grandiose mental de cette équipe qui, ne l’oublions pas, a dû arracher la Coupe d’Angleterre samedi dernier face à Chelsea aux tirs au but, le Grec Tsimikas inscrivant le pénalty salvateur au coeur d’un après-midi baigné par le soleil de Wembley (0-0, 6-5 t.a.b).

Gundogan renverse la table


Et City n’a pas été toujours brillant ce dimanche, loin s’en faut, mais a su s’en sortir. Comme toujours dans les matchs clés, il faut un sauveur. Quand Kevin De Bruyne, élu joueur de la saison outre-Manche, n’est pas dans un grand jour, la solution se trouve sur le banc et se nomme Ilkay Gundogan. Lancé par Guardiola à la soixante-quinzième minute, le milieu turco-allemand a su faire jaillir la lumière au bon moment : un doublé en quatre minutes parachevé d’un plat du pied autoritaire de Rodri a mis K.O un Aston Villa valeureux, emmené, on le rappelle, par Steven Gerrard dont le plan de jeu aura fonctionné pendant une bonne heure. Les Citizens accrochent donc un sixième trophée dans leur armoire et à défaut d’avoir la coupe aux grandes oreilles, ils tiennent en ce vingt-deux mai celle qui sauve la saison de leur entraîneur.

Liverpool, la Ligue des Champions en lot de consolation ?


Après ce thriller de trente huit longues journées, les hommes de Klopp – qui ont probablement perdu Thiago Alcantara dans la bataille – avec déjà en poche les deux coupes nationales, iront affronter un autre défi : le 28 mai prochain, à Saint-Denis avec la finale de Ligue des Champions face au Real Madrid, où les Reds pourront sans le moindre doute compter sur l’énorme ferveur de leurs SOS (Sons Of Shankly), pour enflammer le Stade de France et pousser leurs protégés à remporter la reine des compétitions et ainsi être sur le toit de l’Europe, faute d’être ce dimanche sur le trône d’Angleterre.

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