Il était le grand favori de cette édition, il a assumé son statut. Il n’avait plus soulevé de trophée depuis l’édition 2021 du All England Club, il a repassé le film ce dimanche. Dans une finale où il n’aura lâché qu’un petit set - le premier en l'occurrence - remportant les trois suivants avec toute l’expérience qu’on lui connaît, Novak Djokovic reste donc, avec ce 21ème Grand Chelem, dans la roue de son éternel rival Rafael Nadal (22) et égale du même coup l’américain Pete Sampras, qui avait lui aussi aligné quatre victoires de suite sur le gazon londonien (1997 à 2000).
Une domination sans égal sur gazon, à 35 ans
Malgré Jannick Sinner en quart qui lui avait pris les deux premières manches, jamais le Serbe n’a vraiment été bousculé cette année. Faute à la concurrence ? Peut-être. Les têtes d’affiche n’ont pas affiché un niveau extraordinaire, son tableau était pour ainsi dire plutôt dégagé et deux forfaits (Berrettini, Nadal) ont probablement aidé le Belgradois à aller au bout. Mais c’est aussi et surtout l’expérience du troisième joueur mondial qui a fait la différence. Son adversaire du jour, la surprise du chef, Nick Kyrgios, lui a bien pris un petit set, mais est surtout passé à la moulinette comme les autres avant lui. Vous l’avez compris, pour les matchs façon marathon, l’esthétisme et le côté grâcieux du tournoi londonien, il faudra revenir l’année prochaine.
Kyrgios, qui l’eût cru ?
Comme écrit précédemment, on n’aurait certainement pas pronostiqué cela. Et pourtant… L’enfant terrible de Camberra était bien là pour défier Novak Djokovic sur la dernière marche. Lui qui n’avait plus été en deuxième semaine de Wimbledon depuis 2016 et plus remporté de titre depuis… 2019. Un sacré bail, me direz-vous…Enfin, le tempérament du bonhomme n’a pas changé et surtout pas dans cette finale où après moult vociférations envers l’arbitre, il a fini en toute logique par perdre le fil des événements et donc, le match. Dommageable tant l’occasion était belle pour lui de s’offrir un premier titre du Grand Chelem et de mettre un peu de lumière sur son Australie natale, chose qui n’était plus arrivée depuis l’époque de Lleyton Hewitt (2002). Un sacré bail, là aussi.
Un Djoker encore recordman
Il est peut-être plus que trentenaire, mais loin d’être “fini”. Le serbe a fait parler sa maîtrise et en a profité pour battre un nouveau record avec cette nouvelle finale, la trente-deuxième du nom, battant ainsi Roger Federer (31). Désormais, seules Chris Evert et Serena Williams le devancent encore. Avec cette énième victoire en terre britannique et l’US Open qui se profile (qu’il n’est toujours pas certain de disputer), Novak Djokovic reste malgré son âge avancé une redoutable machine à gagner. Jusqu’à quand ?
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