Vainqueur de son premier Grand Prix de Formule 1, à Sakhir le 6 décembre dernier, Sergio Pérez rebondit dans l’écurie vice-championne du monde des constructeurs, après son départ de Racing Point, qui deviendra Aston Martin dès l’an prochain. Il sera le premier pilote Red Bull non issu de la filière de développement depuis le grand Mark Webber, retraité depuis 2013.
Sergio Pérez sera le quatrième coéquipier de Max Verstappen en quatre saisons. Si Daniel Ricciardo avait quitté Red Bull de son plein gré en signant chez Renault, ses remplaçants n’ont pas donné satisfaction à Helmut Marko et Christian Horner.
Surpris par le départ de l’Australien pour la firme au losange, Red Bull avait alors promu Pierre Gasly pour la saison 2019. Après une première partie de saison en demi-teinte, le français avait dû laisser sa place à l’inexpérimenté pilote britannico-thaïlandais Alexander Albon. S’il a eu plus de temps que Pierre Gasly pour montrer l’étendue de son talent, il n’aura jamais tenu la comparaison avec son coéquipier Max Verstappen, malgré deux podiums, au Mugello puis à Bahreïn. Preuve de la domination du Néerlandais, le cinglant 17-0 en qualifications cette année.
Depuis le départ de Daniel Ricciardo, Red Bull se cherche un numéro 2 idéal aux côtés de Max Verstappen, à l’image d’un Valterri Bottas chez Mercedes, capable de jouer la victoire à chaque course, sans pour autant disputer le championnat à Lewis Hamilton.
Après avoir risqué la carrière prometteuse de Pierre Gasly, Red Bull vient de mettre entre parenthèses celle d’Alexander Albon. Si le français s’est parfaitement remis de la désillusion de son passage chez les Autrichiens, avec une victoire magistrale à Monza, comment le pilote thaïlandais pourra-t-il se reconstruire de cet échec ? Si Pierre Gasly a pu rebondir si vite, c’est parce qu’il a pu prouver sa valeur dès son éviction de l’écurie de Dietrich Mateschitz. Alexander Albon n’aura pas cette chance, puisque le second volant Alpha Tauri a été confié au jeune débutant japonais, Yuki Tsunoda. Il restera donc sur la touche et occupera le rôle de réserviste pour l’an prochain.
Red Bull poursuit donc son modèle de formation très rapide, sans laisser à ses jeunes pilotes le temps de se développer dans les catégories inférieures.
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