Chelsea s'avance samedi soir à l'Emirates alors que tout le club du Nord de Londres se met à trembler. L'ère Arteta est en pleins balbutiements.
Quinzièmes du championnat anglais à deux points du premier non-relégable, les Gunners coulent à pic, en témoignent les derniers revers successifs à Everton (1-2) et surtout sur la pelouse de Manchester City (1-4) en Carabao Cup en milieu de semaine.
Un club comme tant d'autres dont le vestiaire a pris le pouvoir et dont les objectifs sont devenus progressivement flous. Si en début d'exercice l'ambition d'accrocher le top 4 pour retrouver la Ligue des champions existait, forcé de constater qu'aujourd'hui, la donne n'est plus la même.
Pas de leader ni d'âme, l'équipe navigue à vue tel un bateau sans son capitaine et Mikel Arteta semble perdu sur un banc qu'il occupe seulement depuis un an.
Arsenal-Chelsea, un derby pour se relancer ?
Face aux Blues, les Gunners restent sur une victoire acquise en août dernier (2-1) et une série très équilibrée (2 victoires partout pour un nul sur les cinq derniers matchs).
Les hommes de Franck Lampard étant cinquièmes du championnat à cinq points du leader et à onze de ceux de Arteta.
Un match pour deux entraîneurs novices dont ce dernier, qui se retrouve à ce jour en grande difficulté.
Ozil ne rassure personne
La dernière sortie de Mesut Ozil face aux journalistes n'est pas pour rassurer tout le monde. Le milieu allemand, 32 ans, indique vouloir y croire encore et attend son heure. Écarté de l'équipe depuis plusieurs semaines car ne faisant pas partie des plans d'Arteta, il attend, dit-il, le départ de son coach pour rebondir.
Ce qui cache peut être un discours de façade car il sera en fin de contrat en juin 2021 et pourra déjà commencer à discuter avec d'autres clubs à partir du 1er janvier.
Bon nombre d'observateurs critiquent son attitude constamment mais une chose est claire : sans lui, Arsenal sombre.
Et les raisons sont multiples : un groupe trop jeune et sans repère avec pour agrémenter le tout, des leaders défaillants, inconstants donc loin de leur rendement habituel (exemple Granit Xhaka, Alexandre Lacazette, Pierre-Emerick Aubameyang...), pas de capitaine naturel et un mercato d'été que je juge comme malheureusement raté : Willian n'offre pas l’apport escompté, Thomas Partey s'est rapidement blessé et Matteo Guendouzi, dont le comportement n'a pas été exemplaire a été prêté en Allemagne. Sans compter Nicolas Pépé qui ne s'est toujours pas acclimaté un an après son arrivée.
Pis, Arsenal n'est pas parvenu à faire signer le Lyonnais Houssem Aouar qui aurait dû être LA recrue de l'été dans un dossier rendu difficile par l'agent du joueur en question.
Zéro pointé, en somme.
Arteta soutenu malgré tout
Si je trouve que sa communication commence à virer au mélodrame depuis quelques jours, enchaînant les messages d'encouragements envers ses joueurs, l'espagnol reste en poste à l'heure où j'écris ces lignes.
Certains anciens Gunners comme William Gallas ont même élevé la voix dans les médias britanniques pour réclamer son remplacement. Même si quelques entraîneurs sont actuellement sur le marché - dont Thomas Tuchel, tout juste licencié par le Paris SG - le technicien espagnol est pour l'instant soutenu par son board.
Mais jusqu'à quand ?
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