Un gâchis contre lequel s’indigne l’Europe et la communauté internationale. Alors que les prix du gaz échappent à tout contrôle, Nord Stream 1 brûle le gaz qu’il ne peut plus vendre.
L’accord sur la réduction de la consommation de gaz russe prend effet ce mardi 9 août, pour permettre aux États-membres de l’Union de remplir leurs stocks avant l’hiver.
La pénurie de gaz pourrait être évitée cet hiver. Face à la baisse de l’approvisionnement russe, les pays européens s’activent pour remplir leurs stocks en se tournant vers d’autres partenaires.
L’Algérie, le Niger et le Nigeria ont signé un accord pour la formalisation du projet de gazoduc transsaharien, le TSGP. Une fois mis en service, l’Algérie pourra faire transiter le gaz via le Transmed pour l’acheminer en Italie.
Le gazoduc qui achemine le gaz russe jusqu’à l’Allemagne et les autres pays européens était en maintenance depuis une dizaine de jours. Alors que l’Union européenne s’attendait à ce qu’il reste fermé, Gazprom a annoncé sa reprise effective.
“Les ressources gazières non-russes ne vont tout simplement pas suffire pour remplacer les livraisons de Russie”, avait clamé lundi l’Agence internationale de l’énergie en évoquant les besoins européens.
Le groupe russe Gazprom a entamé ce matin des travaux de maintenance pour les deux gazoducs Nord Stream 1. L’Union européenne et plus particulièrement l’Allemagne redoutent une nouvelle baisse d’approvisionnement de gaz.
“Nous sommes dans une crise gazière. Le gaz est désormais une ressource rare.” Les mots du ministre de l’Économie allemand Robert Habeck ont eu de quoi effrayer l’Europe. L’Allemagne a tiré aujourd’hui l’alerte sur le gaz, du fait de l’amenuisement des importations de gaz russe, en baisse de 60%.